dimanche 1 mai 2016

journal de l'école ?

Bonjour tout le monde.
Je me sens obligé de parler un peu de moi dans la première partie du billet, car c'est apparemment ce qu'il faut faire, mais lisez jusqu'au bout si vous pouvez, c'est la deuxième partie qui est intéressante.

À ses trois quarts, mon stage va bien. Je travaille ma théière et je travaille le métal, vous enverrai une série de tutos pour apprendre à souder apprendre à meuler et apprendre d'autres trucs de stagiaire comme faire le café ou laver les vitres.
À côté de ça je bosse toujours sur le spectacle, l'Envol, qui sera prêt pour novembre si tout se passe bien, je ne vous en dis pas trop pour ne pas vous ennuyer, mais ça avance  et on a eu le soutient de la DRAC Midi-Pyrénées-Languedoc-Rousillon ça c'est la super nouvelle et ça va nous permettre de faire les choses comme on les imagine.

Deuxième partie du billet : Le journal de l'école
Alors, l'idée me trotte dans la tête depuis je crois un ou deux ans et je pense avoir discuté de ça avec certains d'entre vous, je voulais en parler ici parce que ce qui se passe dans les mails @ensapc.fr ces derniers jours a refait surgir en moi cette envie/besoin.
Ce que j'imagine c'est de publier un journal de l'école, périodicité à définir, mais quelque chose de modeste. Peu de page, en noir et blanc, papier moche etc.
Avec un projet éditorial volontairement un peu flou, afin que le journal n'appartienne pas à un groupe de personne qui déciderait de ce qui y aurait sa place. Pas besoin donc de passer par une comission pour pouvoir y publier son texte.
Mais un projet quand même : Parler de la vie de l'école, de l'enseignement, mettre sur papier les rumeurs de couloirs sur l'administration, les démentir ou les confirmer, faire des interviews de sylvain Lison. Des reportages sur ce qu'il se passe dans  d'autres écoles d'arts. Des dessins satiriques sur Gilles urbain. Le tout, le plus librement possible que ce soit un peu dur que ça fasse un peu rire et que ce soit le plus juste possible.
En outre, on ne s'interdirait pas de publier aussi des trucs rien-à-voir-avec-lécole.
Je ne vais pas faire ça tout seul. Alors, dites-moi si ça vous intéresse. L'idée serait de sortir le premier numéro à la rentrée. Si vous trouvez que c'est une idée de merde, dites-le aussi s'il vous plait. Si vous n’avez aucun avis, vous n'êtes pas obligés de commenter.

Je vous embrasse.
Et bon dimanche fête du travail.

vendredi 29 avril 2016

Performance avec des textes et un harmonica

Depuis le 8-03-16,
Je souffle mes textes, à la gare de Massy Palaiseau, chaque vendredi.
Un rendez vous récurrent, qui commence à impliquer certains voyageurs habitués, qui provoque des écoutes, des échanges.
Dans cette gare,
Au seuil du voyage,
Je m'accompagne de cet instrument, imprégné d'Histoire et de chemins, qui rend la parole mobile.


Je suis en train de réfléchir à la forme que prendra la restitution de ces performances, particulièrement à un volume mobile qui pourrait accueillir ces textes sans les figer. Je pense aussi à une interface simple où l'on pourrait voir les performances.

jeudi 28 avril 2016

Expo îles de France



Pour ceux qui n'on pas pu voir notre expo 
Îles de France et d'ailleurs
des images de l'expo et du catalogue.

Une Exposition des oevres realisés a partir des 
rencontres sociales et artistiques, récits et mémoires.


Un travail qui s'est construit et developpé grâce, en grande partie à l’Association Service Social Familial Migrants. Mon travail a porté sur la rencontre des migrants espagnols, arrivés en Frances dans les années 50 - 60. Qui ont participé à la construction de l'identité Francilienne mais qui sont aujord'hui oubliés, ils restent invisibles.

Images issues du catalogue





Mon texte dans le catalogue,
"Danser la vie"

A la maison d’Espagne on ne se trouve pas devant un panorama triste ou un environnement de vieillesse, de quiétude ou de calme. Dès que les portes s’ouvrent on peut entendre des rires, des cris de joie, des amis heureux de se retrouver à nouveau.
Je venais danser avec eux. Ils étaient une vingtaine. J'ai toujours été la bienvenue.
Ils m’ont acceptée, m’ont raconté leurs histoires, leurs banalités quotidiennes, des blagues, leurs poèmes préférés. 

Alejandro, un excellent danseur de 84 ans, au sourire d’enfant qui vient juste de faire une bêtise, adore discuter : il me décrit ses grands enfants, la maison où ils habitent, ses rendez vous chez le médecin…
Toujours avec son sourire, il sort de la poche intérieure de sa veste quelques photos un peu jaunies prises dans des dancings, images de lui en compagnie de femmes. Il me dit  qu’il y a un an, le 24 Janvier 2014 sa femme est décédée et que depuis, il se sent seul. Il baisse le regard, puis sourit.  Il me montre du doigt Rosa, qui vient d’entrer. Il va la saluer, mais avant il se retourne et me confie : Je ne sais pas si c’est une coïncidence, mais les Rosas ont un impact énorme dans ma vie, je suis fou des femmes qui s’appellent Rosa ! Il l’invite à danser et me demande de les prendre tous les deux en photo.

Milagros, m’explique qu’elle vient de Toledo, elle adore danser des Sevillanas, et essaie de m’apprendre cette danse pleine d’énergie et de joie.
Elle écrit des poèmes, mais aussi des blagues. Ses amies sont devenues son public.

Antonia et son amie, elles font du théâtre, ensemble, elles créent différents personnages drôles, et font des représentations lors des événements organisés par la Maison d’Espagne. Antonia m’a montré quelques photos.

Monserrat, Piedad, Jacqueline, les beaux couples d’amoureux sont  là avec un cri de joie. Ils emmènent parfois leurs petits enfants danser, choisissent leurs chansons préférées, ils dansent en groupe, ils créent des chorégraphies, aiment les rythmes dynamiques, mais aussi les chansons romantiques.  Ils parlent, chuchotent, se racontent.

Tous aiment le présent. Jamais on ne les entend parler du passé.

Pourquoi en parler quant on a la possibilité d'être ici aujourd'hui ?


Photos de l'exposition 





mardi 26 avril 2016

Jadis, il n'y avait sur Terre aucun homme, aucun animal, aucun arbre. Il n'y avait rien.

« Jadis, il n'y avait sur Terre aucun homme, aucun animal, aucun arbre. Il n'y
avait rien. Ce n'était qu'une vaste étendue désolée et sans limites, recouverte par les eaux. Dans le silence des ténèbres vivaient les Dieux. Ils parlèrent entre eux et se mirent d'accord sur ce qu'ils devaient faire. Ils firent jaillir la lumière qui illumina pour la première fois la Terre. Puis la mer se retira, laissant apparaître des terres où les arbres et les fleurs poussèrent. […] »

Extrait du Popol Vuh, livre sacré des mayas-quiché. L’un des rares textes mythologiques qui nous soit arrivé.

« Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre.  La terre était informe et vide: il y avait des ténèbres à la surface de l'abîme, et l'esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux. Dieu dit : Que la lumière soit ! Et la lumière fut. Dieu vit que la lumière était bonne ; et Dieu sépara la lumière d'avec les ténèbres. Dieu appela la lumière jour, et il appela les ténèbres nuit. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le premier jour. Dieu dit: " Qu'il y ait un firmament entre les eaux, et qu'il sépare les eaux d'avec les eaux. Et Dieu fit le firmament, et il sépara les eaux qui sont au-dessous du firmament d'avec les eaux qui sont au-dessus du firmament. Et cela fut ainsi. Dieu appela le firmament Ciel. Et il y eut un soir et il y eut un matin; ce fut le second jour. Dieu dit: " Que les eaux qui sont au-dessous du ciel se rassemblent en un seul lieu, et que le sec paraisse. " Et cela fut ainsi. Dieu appela le sec Terre, et il appela Mer l'amas des eaux. Et Dieu vit que cela était bon. Puis Dieu dit: " Que la terre fasse pousser du gazon des herbes portant semence, des arbres a fruit produisant, selon leur espèce, du fruit ayant en soi sa semence, sur la terre. " Et cela fut ainsi. […] »

Extrait de la bible, Genèse 1 :1 

Qu’est-ce qu’un mythe ?

Un mythe est un récit qui se veut explicatif et surtout fondateur d'une pratique sociale.
De tous temps et de toutes époques, les mythes proposent une explication pour certains aspects fondamentaux du monde et de la société qui a forgé et qui véhicule ces mythes.

Aussi différentes toutes les civilisations et leur histoire, les mythes antiques se recoupent sous quatre principaux thèmes :

-      -  la création du monde (cosmogonie) ;
-       - les phénomènes naturels ;
-       - le statut de l'être humain, et notamment ses rapports avec le divin, avec la nature, avec les autres individus (d'un autre sexe, d'un autre groupe), etc.
-       - La genèse d'une société humaine et ses relations avec les autres sociétés.

Le déluge est un thème si récurrent dans toutes les mythologies, que certains se sont demandés s’il n’avait pas eu lieu. Mais qu’avons-nous de commun, si ce n’est une seule et même vulnérabilité ?

C’est ainsi que dans les métamorphoses d’Ovide, la bible, les mythes Guaraníes ou Mayas, on crée l’homme à partir de la terre, que celui-ci transgressera une règle divine et qu’on le punira par un déluge. Infime exemple des ressemblances qui recoupe chacun des mythes, croyances ou légendes que l’on peut rencontrer à travers le monde.

Mais qu’en est-il aujourd’hui ? Avons-nous abandonné nos mythes ?

Si le mythe a perdu son monopole d’outils de savoir, et s’il semble même tombé en désuétude, il répond pourtant toujours à un besoin de fiction toujours aussi contemporain. 

Légendes urbaines, histoire de famille, superstitions, contes, autant de formes qu'il emprunte aujourd’hui. Différents thèmes empruntés au mythe restent d’ailleurs au centre des préoccupations contemporaines et inonde notre littérature, philosophie ou cinéma comme la figure amoureuse, le caractère de l’homme et l’utopie, l’idéal (Eden) perdu. 

Ce sont ces trois champs que j’aimerais investir, en proposant des images –textes, recherches, dessins etc - empreints de cette mythologie européenne et de ma découverte de la culture précolombienne.

Il ne s’agit pas d’illustrer, d’imager des mythes préexistant mais d’explorer leur représentation ; Les métaphores, texte-image ; Sculpture, entre utilitaire et figures anthropomorphiques ; et par ce biais là proposer une lecture contemporaine du mythe.

Cette recherche est aussi une manière de rendre compte de mon voyage en Amérique du sud et plus principalement en Argentine, où deux mondes-images qui se recoupent et offrent une lecture complexe et sensible de l’homme et ses maux.  

Les métaphores, texte-image

Dans la continuité de « la naissance des sexes », je souhaiterais proposer un deuxième volume dont le point de départ serait la figure amoureuse et le mythe de l’androgyne. Dès que l’homme a été divisé et sexué, n’a-t’il pas en effet chercher perpétuellement à reformer un être unique ? L’androgyne me paraît être une figure qui correspond à la fois à l’obsession contemporaine, et intemporelle, de l’homme pour la figure amoureuse mais aussi au mythe de l’idéal perdu et jamais retrouvé. Homme sans tourment car pure du vice et entier.

Lien téléchargement "La naissance des sexes", volume 1:

En parallèle de l’écriture et du dessin du deuxième volume, le projet s’accompagnera d’une recherche graphique, basée sur un principe de dualité : deux figures, deux couleurs, la partie et le tout.



Carnet de dessin, stylo et crayon de couleur

Gravure sur tetra pack

Linogravures, premières estampes.

Linogravures, premières estampes.

Sculpture, entre utilitaire et anthropomorphique

Cette question de la dualité et de la création de la forme, est initialement à l’origine que presque chacun des mythes fondateurs. Qu’il s’agisse de boue ou de roches, l’homme semble surgir et affleurer de la terre, se transforme, se détruit, renaît, se déforme jusqu’à devenir figure. Mais à partir de quel moment, celui-ci prend forme ? Quel est le point où la forme abstraite devient figurative ? Les époques de création des mythes ont toujours été accompagnées d’un artisanat lié directement à ces mythes. Mais au-delà de leur représentation, on peut voir notamment dans toutes les cultures précolombiennes que l’artisanat tient une place plus importante que seulement utilitaire et que la fonction se mêle à une conception anthropomorphique du monde et des choses. Les objets prennent tour à tour une figure religieuse, humaine, animale sans pour autant devenir statue ou icône. Mais la question est aussi, quelle est la part de fiction de l’objet, figuratif ou non ? Comment la classification des objets s'est-elle toujours divisée entre utilitaire et sacré ?


Toujours en série, l’idée est de créer une collection d’objet en céramique rendant sensible cette recherche entre figuratif et abstrait, où le graphisme détruit la figure ou au contraire, la découpe d’un bol dessine une silhouette.  Le travail en série me permettra aussi d’essayer en volume l’assemblage, différentes parties ou figures formant un tout, totem modulable.


 


 




Recherches de formes, argile et plâtre.


Modules en plâtre.



Sinon à part ça j'essaie de comprendre ce qu'il se passe ici, politiquement, socialement, économiquement. 

Pourquoi un pays aussi riche que l'argentine se retrouve dans une situation catastrophique ? Comment un gouvernement peut-être à la fois socialiste-populiste et absolument corrompu ? Pourquoi l'Argentine est un pays gouvernement a ordonné le génocide de son propre peuple ? Comment l'Europe a pu fermer les yeux sur ce qu'il s'est passé ici ces 40 dernières années et pourquoi l'histoire d'un continent entier ne fait pas partie de nos cours d'histoires ? Comment résistent les argentins ? 

Beaucoup de questions que se posent les argentins eux-même.

À bientôt, 
Diane.





jeudi 21 avril 2016






Voilà la présentation de mon projet à l'étranger, qui est un échange itinérant, 
après un certain temps passé à Manchester, 
je partirai faire les tour des petites villes d’Angleterre 
qui ont vu le rock vivre, et celles qui le côtoient toujours aujourd’hui.





Manchester a vu naître énormément de groupes de musique rock. Le Northern Quarter est un quartier qui regorge de labels, ateliers, galeries… l'idée est de raconter des histoires parmi tout le lot de légendes mancuniennes autour du rock, de la Haçienda, du label Factory Record, des groupes qui y ont vu le jour… et l’influence de la vague Punk, Post-Punk et du “Madchester” dans la culture d’aujourd’hui.

Les usines et industries ont influencé les modes de vie et les évènements qui s’y sont déroulés. Manchester est une ville industrielle - elle a été première mondiale de production du textile pendant la révolution industrielle - mais reste à taille humaine. Loin d’être une zone industrielle au sens strict dans son activité culturelle.







Le Twisted Wheel, qui a été fondé par les trois frères Abadi qui à priori ne s’y connaissaient pas tant que ça en musique mais Roger Eagle, lui, y a mixé des vinyl tout droit importés des USA et a peu à peu rempli le Twisted Wheel. Jusqu'à être le précurseur de la vague Northem Soul à Manchester. Lieu qui a ensuite été remplacé par le Magic Village, fondé par le même Roger Eagle. Certaines salles ont été importantes avant l’apparition du Punk, la soul passait dans la majorité des coffee shop de la ville.


SALLES DU «NORTHEM SOUL»
Manchester

Oasis
Twisted Wheel
Cavern Club Manchester
Jigsaw
Magic Village


À Liverpool, une Liverpool Cavern Club existe toujours, elle y a accueilli les Beatles notament, mais après son histoire chargé et tous les groupes qui y ont joué, elle ressemble plus à un musée du passé rock qu’à un lieu où émerge encore des groupes underground.

Quasiment toutes ces salles qui ont hébergées le Punk, le Post-punk, la new-wave et la Cold-Wave ont fermé aujourd’hui. On peut quand même trouver des information sur leur histoire et les groupes qui y sont passés. Cependant, les première recherches sur ces lieux nous dirigent sur des groupes qui ont repris le nom de ces salles pour le nom de leur band. Comme le Mayflower.



SALLES PUNK ET POST-PUNK
Manchester

The Mayflower
Free Trade Hall
Electric Circus
Russel Club
L’HAÇIENDA
The Squat
...


ÉVÈNEMENTS

MANCHESTER PSYCHE FEST
// du 14 au 15 mai 
// line up : Clinic, Telegram, Spectres, Triptides, NOVELLA, The Watchmakers, Plank, SECRET FIX, Phobophobes, COWTOWN, Enemies Eyes, PSYBLINGS, Lavender, SilVer VialS // Plus DJ Sets from ELECTRIC JUG, The Beat Chics, Wet Dreams MCR & Bleached

BRISTOL PSYCH FEST
// du 21 au 22 mai 
// line up  : The Black Tambourines, Go!Zilla, Asteroid Deluxe, The Evil Usses, Abjects, Thee MVPs, Yo No Se (The Bad Joke That Ended Well), Os Noctàmbulos, Edward Penfold, Yama Warashi, Jesuits, The Isabelles


LATITUDE FESTIVAL // SOUTHWOLD
// du 15 au 17 juillet
// line up : Grimes, Christine And the Queens, Perfume Genius, Oh Wonder, Lapsley, Kurt Vile and the Violaters, Half Moon Run, Poliça, Frightened Rabbit, Rat Boy, Lucius, Of Monsters and Men, Miike Snow, Mø, Roots Manuva, Mura Masa, Jamie Woon, Aurora



L’idée est d’apporter de nouvelles histoires, sur le rock à partir du Punk et du Post-Punk et d’aller voir l’héritage musical et culturel sur les lieux même, sur la scène rock d’aujourd’hui dans les petites villes d’Angleterre. La première partie du voyage se déroulera à Manchester, et la deuxième dans les petites villes de l’Angleterre. À la manière de John Robb dans son livre Manchester Music City j’aimerais recueillir des histoires sur places, témoignages de vie et récits d’évènements. Le contexte à Manchester, ou Liverpool ont été bien différent de celui de Londres dans l’histoire de la musique rock. Le climat dans tous les domaine y était rude. Ce qui a donné la force à des jeunes de faire de la musique, avec des envies de changer le monde.  

SALLES


THE MOON CLUB // CARDIFF
THE BODEGA SOCIAL // NOTTINGHAM
THE FERRET // LIVERPOOL
OPORTO // LEEDS
THE PRINCE ALBERT // BRIGHTON
THE THEKLA // BRISTOL
COLSTON HALL // BRISTOL
BAND ON THE WALL // MANCHESTER
THE WHITE HOTEL // MANCHESTER
OLDHAM STREET // MANCHESTER
...




ITINÉRAIRE






Manchester
Liverpool
Leeds
Blackpool - The Membranes, The Kinks
Wythenshawe - Slaughter and the Dogs
Birmingham - Batteur de Led Zeppelin
Bristol - Psych Fest
Southwold - Latitude Festival
Plymouth 
...




mardi 12 avril 2016

L'idée de l'Inde

Salut,

Deux mois après mon arrivée pas mal de choses se sont passées, je devais travailler dans un studio d'archi très porté sur l'artisanat mais je me suis rendu compte assez vite qu'on avait pas du tout la même manière d'aborder le travail avec les artisans (recherche de collaboration de mon côté, subordination et soumission chez SMA), les relations humaines (j'aime bien les autres êtres humains, la plupart du temps), les relations à l'habitat, au territoire...

Dommage, il y avait des gens supers et des projets intéressants. 

R.I.P.
Studio Mumbai
2016 — 2016


Heureusement j'ai eu beaucoup de chance après avoir décidé de quitter ce bureau, j'ai trouvé très rapidement un nouveau studio d'architecture qui développe un travail assez similaire sur la forme et le processus de travail mais beaucoup plus en adéquation avec mes positionnements politiques et éthiques.

Les projets sons assez variés et l'économie du studio est assez classique: des intérieurs très jolis pour des gens qui peuvent se le permettre ce qui nous laisse assez de temps et d'argent pour travailler sur des projets intéressants mais économiquement beaucoup plus précaires.

Au bureau
Je bosse quasi exclusivement sur le plus gros projet du studio: L'Avasara Academy, une nouvelle école à Pune, petite ville de 3,75 millions d'habitants à quelques heures de Mumbai. Elle sera constituée de 6 bâtiments et le premier bâtiment doit être livré en août prochain pour l'ouverture officielle. C'est une école exclusivement réservée aux jeunes filles et la plupart d'entre elles sont issues de milieux défavorisés (égalité d'éducation hommes/femmes, égalité des chances, mixité sociale, tout ça).




La maquette au 1:50 du premier bâtiment en construction

Chez Punaram, un des menuisiers avec qui on travaille beaucoup.
The machine pour tourner bois, laiton, etc.
Pendant que le bâtiment sort de terre, je suis principalement en charge de toute la partie mobilier. Le budget est hyper serré et on essaie malgré tout de tout dessiner (chaises, tables, lits, etc) nous-même en travaillant avec des supers artisans pour la partie prototype et avec des plus grosses entités pour l'édition. On est pas encore sur que ça va passer, ça finira hélas peut-être par du mobilier standard. Boulot varié: Dessin, 3D, maquettes, proto. J'apprends un max de choses.





Je commence aussi à bosser sur les panneaux de bambou qui recouvreront l'ensemble du bâtiment. Il y a eu un énorme travail de recherche sur la circulation de l'air. En gros, le bâtiment est très ouvert. Il n'y a pas de climatisation (et il fait très très chaud ici), mais un système de refroidissement de l'air chaud qui arrive par de grosses aérations sous le bâtiment et est redistribué dans l'ensemble des espaces par des grilles d'aération au sol à chaque étage. la peau de bambou sert à la fois de protection au soleil pendant les périodes chaudes, aux intempéries pendant la mousson mais laisse passer lumière et air dans l'ensemble du bâtiment. On est en phase de recherche esthétique et pratique et en quête de solutions techniques (fixation, durée de vie, etc). 





Et à côté de tout ça je rencontre énormément de monde, le milieu artistique est finalement assez petit et on croise très vite les mêmes personnes.

Je commence déjà à réfléchir à l'après, je pense terminer ce que j'ai commencé à Cergy l'an prochain et revenir ici pour travailler sur des projets plus personnels.

A plus!